Chronique du joueur itinérant - Virée américaine avec The Crew

Nouvelle production d'Ubisoft, le jeu de course The Crew fait le pari du monde ouvert pour attirer les joueurs. Je pars donc en voyage (sur PC) pour explorer tambour battant les États-Unis à bord de mon bolide.
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Suite à l'assassinat de mon frère et de mon implication en tant que bouc émissaire, je suis obligé de passer par la case prison durant quelques années. Ma carte chance pour en sortir sera Zoé, une agent du FBI bien décidée à régler son affaire en utilisant mes talents de conducteur chevronné. Carburant à l'esprit de vengeance, je retourne au sein de mon ancien gang -- devenu une véritable organisation criminelle aux ambitions nationales -- pour en gravir les échelons et retrouver les coupables.

Cette histoire classique mais efficace -- illustrée par de nombreuses cinématiques -- va littéralement me conduire aux quatre coins des États-Unis, sillonnant les routes en apercevant au passage la plupart des lieux et monuments symbolisant le pays de l'oncle Sam. Se rendre de New York à Los Angeles sans un temps de chargement donne une dimension certaine à The Crew, en particulier quand le trajet peut facilement prendre plus d'une heure tambour battant. Les graphismes en retrait techniquement payent néanmoins le prix de l'immersion. Ma principale préoccupation reste néanmoins de faire mes preuves au sein de l'organisation, dans un monde où tout se règle en roulant des mécaniques.

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De multiples défis parsemant ma route serviront à jauger ma dextérité, tout en me permettant de mettre la main sur les pièces nécessaires pour améliorer mon bolide : du simple saut au slalom en passant par l'exercice de vitesse pure, à moins de devoir tenir une trajectoire imposée. Me payer un temps de chargement si j'équipe une nouvelle pièce sur ma voiture restera néanmoins ma frustration récurrente, cassant un peu l'immersion. Je préfère donc alterner les sessions de défis et reprendre le fil rouge de l'histoire qui me propose une progression calibrée, sans demander de faire des détours si je ne suis pas d'humeur à explorer. Quand on doit mettre la main sur les assassins de son frère, il faut avoir le sens des priorités. Soit dit en passant, il n'y a pas de priorité à droite aux USA et ce détail à son importance car la circulation sera bien présente.

The Crew se place donc sur le registre du jeu de course nécessitant à la fois de soigner ses trajectoires et de prendre en compte les obstacles aléatoires représentés par les autres véhicules, alors que les piétons américains disposent des réflexes incroyables permettant d'éviter le Carmageddon. Les sensations de conduite sont bien présentes avec des spécificités pour chaque véhicule, dont les kits (street, dirt, circuit, etc) permettront de s'adapter aux différents types de terrain. La prise en main se veut relativement facile, je peux ainsi me permettre de percuter les poteaux électriques ou de renverser quelques barrières, loin de la simulation.

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Si les différents se règlent normalement lors des courses, la tournure criminelle de l'organisation poussera parfois à prendre des mesures plus drastiques, demandant ainsi de poursuivre et de percuter un fautif. Des boites à renverser pour mettre à mal les plans du gang remportent la palme de la pire mission scénarisée. La trame joue néanmoins parfaitement son rôle, pour mieux se prendre au jeu (de course). Au bout de plusieurs heures, j'ai finalement fait le tour des États-Unis avec mon lot de souvenirs en tête, aussi bien les paysages que la musique dans le thème de la virée.

L'histoire étant terminée, les fréquents appels téléphoniques reçus au fil du scénario ont laissé place au silence et à une solitude pesante. L'intérêt de The Crew va alors retomber, à moins de se laisser prendre au jeu de tout compléter ou de son volet multijoueur. Les récompenses platines des défis attendent ainsi les joueurs de niveau 50, pour parfaire le tuning de ses véhicules. Et effectivement, je partage depuis le début l'immense carte avec un nombre limité d'autres joueurs. Loin de moi l'idée ne vouloir voir plus personne, j'avais néanmoins privilégié l'escapade solitaire pour m'infiltrer à mon propre rythme dans l'histoire. D'autres joueurs peuvent faire le choix d'évoluer en groupe, parmi des membres choisis au gré des rencontres ou parmi des connaissances. Organisées en parallèle, des courses entre joueurs peuvent se tenir en évoluant au sein d'une faction ou pour soi. Défier une intelligence non artificielle peut relever l'intérêt de Crew, en particulier quand on ne peut plus relancer la course après un virage mal négocié. Les délais d'attente pour les courses PvP m'ont par contre laissé le temps de régler la question de ma vaisselle et de mon ménage. Pour ma part, la dimension multijoueur révèle son intérêt uniquement dans le cadre de virées entre potes ou dans la course au classement PvP.

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Conclusion

Dans la lignée des précédentes productions Ubisoft, le jeu de course The Crew s'inscrit lui aussi sur le registre du monde ouvert aux multiples défis en suivant un fil rouge scénarisé. Son immense carte et son gameplay vont néanmoins lui donner un caractère original et rafraichissant sur ce registre, que l'on aurait pu oublier au fil des (trop) nombreux épisodes assassins de l'éditeur. Le studio Ivory Tower propose une virée intéressante chez l'oncle Sam, où certains passeront encore un peu de temps. L'histoire va toutefois se terminer ici dans mon cas après un beau voyage.

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